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Allocution vidéo du Dr. Daniel Mengara: conférence de presse du BDP-Gabon Nouveau du samedi 17 novembre 2007 (Partie 1)

Partie 1: Allocution vidéo du Dr. Daniel Mengara, conférence de presse du BDP-Gabon Nouveau du samedi 17 novembre 2007. Le Président du BDP-Gabon Nouveau s’explique sur les faits relatifs au récent voyage des membres de la Coordination nationale du BDP à New York et sur son refus de rencontrer Omar Bongo lors de son dernier voyage à New York en septembre dernier. Voici l’allocution vidéo du Dr. Daniel Mengara, ainsi que le texte approximatif de l’allocution. Cette vidéo a été projetée devant journalistes et militants lors de la conférence de presse.

Pour Voir la Deuxième Partie de la Vidéo, cliquez ici.

Voici pour votre convenance la version texte du discours.


Messieurs les journalistes

Chers Gabonais,

Je ne serai pas long. Je saisis tout simplement cette occasion pour vous transmettre mon salut patriotique et ainsi échanger quelques vues avec vous afin d’éclairer les uns et les autres sur les récents événements ayant émaillé la vie politique non seulement de notre pays le Gabon, mais aussi de notre mouvement, le BDP-Gabon Nouveau.

S’agissant de mon refus de rencontrer Omar Bongo à New York en septembre dernier, vous aurez sans doute de plus amples détails sur cette affaire par l’entremise du rapport que vous feront aujourd’hui même les membres de la Coordination Nationale.

Pour ceux qui accusent le BDP-Gabon Nouveau et moi-même, d’avoir voulu humilier Omar Bongo à New York en refusant de le rencontrer, je me contenterai de dire que le régime Bongo n’aura eu là que ce qu’il mérite. Ce n’est pas nous qui avons humilié Bongo, mais le régime Bongo lui-même.

Le régime Bongo a lui-même humilié Omar Bongo en confiant la mission de venir négocier une entrevue avec moi à un évêque malfrat qui, au lieu de remplir sa mission, s’est cru capable d’amener Daniel Mengara à Bongo tout en empochant au passage les cent mille dollars que le régime lui a donné pour cette mission. Cet évêque, qui se faisait passer pour un médiateur, s’est finalement révélé être un conseiller d’Omar Bongo venu aux Etats-Unis, non pas pour assurer la médiation tel qu’il aurait dû la faire, mais pour chanter les louanges de  » papa Bongo  » qu’il nous a présenté comme un démocrate. Quel drame pour le Gabon qu’un Monsieur qui se dit évêque supposé assurer la défense des opprimés pervertisse son sacerdoce en allant vendre son âme au représentant de satan sur terre. Quel déshonneur et quelle perversion !

Le régime Bongo a également humilié Omar Bongo en ne faisant pas attention à la lettre de conditionnalités que nous lui avions adressée par l’intermédiaire de notre Coordonnateur National, Monsieur Paskhal Nkoulou. C’est en effet le 17 septembre que nous avions reçu, au travers de Monsieur Nkoulou, et par l’entremise des Ministres Mba Obame et Ali Bongo, notification du désir de Monsieur Bongo de me rencontrer à New York en septembre à l’occasion de la 62ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies devant se tenir du 25 septembre au 3 octobre 2007.

Le 18 septembre, nous adressions, en réponse, une lettre qui fixait les conditions d’une possible rencontre, conditions qui présentaient des exigences de temps, de sérieux, de transparence publique et de définition de l’objectif de la rencontre. Malgré la stipulation de ces conditionnalités le 18 septembre, le régime a continué à s’entêter en faisant établir dare-dare, dès le 19 septembre, des passeports aux deux membres de la Coordination Nationale qui devaient venir aux USA dans le cadre d’une possible rencontre, en leur donnant des ordres de mission pour faciliter l’obtention des visas à l’ambassade des USA dès le 20 septembre, puis en leur remettant des billets d’avions et 15000 dollars de frais de mission le 21 septembre. Et tout ceci alors même que notre lettre leur indiquait que, vu le manque de temps, le flou, le secret et la précipitation avec lesquels cette rencontre était voulue et préparée par le régime, il serait pratiquement impossible de rencontrer Bongo à cette occasion. Pire, mes informations font état du fait que le régime aurait débloqué 100 000 dollars pour financer le voyage de l’évêque et des deux membres de la Coordination Nationale aux USA, mais que l’évêque n’aura remis aux membres de la Coordination que 15000 dollars (7 millions CFA), plus les billets, pour un maximum total de 20000 dollars (soit 9 à 10 millions de CFA). Le reste, soit 80000 dollars, l’équivalent de 40 millions de CFA), a été empoché par l’évêque lui-même. Résultat, au lieu d’assurer la médiation dans la respectabilité de son statut d’homme d’église, Monsieur l’évêque se pavanait partout aux Etats-Unis dans une grosse Lincoln noire avec un chauffeur personnel. Il vivait la grande vie, encore une fois, comme tous les parasites qui se sont donné pour tâche d’exploiter le nom du BDP-Gabon Nouveau à des fins personnelles.

Il ne faut donc pas s’étonner de mon refus de rencontrer Omar Bongo car, contrairement aux parasites politiques qui se précipitent à chaque fois que Bongo veut les rencontrer, Daniel Mengara ne vit pas des prébendes d’Omar Bongo. Mais pour qui le régime Bongo me prend-il ? Ils croient que Daniel Mengara vit en attendant qu’un beau jour Bongo l’invite à une rencontre ? Ils croient que Daniel Mengara vit de politique comme les incapables qui s’accrochent à l’état pour devenir ministres et conseillers à vie parce qu’ils sont incapables de s’assumer comme des hommes une fois éjectés de la mangeoire gouvernementale ? Alors que cela fait 5 fois que je refuse ces rencontres improvisées avec Bongo, ils n’ont pas encore appris leur leçon sur qui est vraiment Daniel Mengara ?

Alors, je le répète ici. Je ne suis pas radical comme les gens le pensent, mais un homme de principes. Je veux que les choses soient faites proprement et dans la transparence. Le BDP-Gabon Nouveau ne refuse pas de rencontrer qui que ce soit qui en ferait la demande. Cela inclut Monsieur Bongo. Cependant, nous refuserons de rencontrer qui que ce soit qui solliciterait, comme l’a fait Monsieur Bongo de par le passé, des rencontres improvisées, secrètes, floues, précipitées et sans objet précis. Le BDP-Gabon Nouveau veut que, quand on l’approche, on l’approche de manière officielle, publique et transparente. Cela suppose aussi des conditions de temps, c’est-à-dire au moins 30 à 60 jours à l’avance de manière à permettre au mouvement de se consulter et d’étudier la requête. Je ne suis pas un homme qui va prendre des décisions tout seul sans consulter le reste de mon mouvement politique. Quand il s’agit de discuter du Gabon, il faut prendre le temps de faire les choses de manière sérieuse. Que les plaisantins qui croient que Daniel Mengara vit sa vie en attendant l’occasion d’aller voir Bongo se détrompent donc. Daniel Mengara n’est pas un parasite politique et ne le sera jamais. Daniel Mengara ne recherche pas les rencontres avec Bongo, mais reste ouvert, dans le cadre de l’idéologie BDP, à une rencontre avec Bongo qui aurait pour objectif unique de discuter de l’intronisation immédiate et inconditionnelle de la démocratie au Gabon. Le Gabon n’est pas une démocratie et il n’y a que les mangeurs de manioc au gouvernement ou les évêques corrompus qui le pensent.

Voilà pourquoi le BDP-Gabon Nouveau a décidé de ne plus accéder à des requêtes de rencontre qui ne nous viendraient pas directement d’Omar Bongo lui-même. Les membres de la Coordination nationale ont reçu à ce sujet des instructions fermes visant à obtenir, à chaque fois, de la bouche de Bongo lui-même, la confirmation qu’il est demandeur de rencontre. Le BDP-Gabon Nouveau n’a jamais demandé à rencontrer Bongo et ne le fera jamais. Mais si Bongo veut une rencontre, il devra le confirmer directement à nos représentants aux Gabon et nous étudieront, à partir de là, si la rencontre est possible ou pas en fonction du sujet de discussion proposé. Fini les parasites et tous ceux qui se sont jusqu’à présent enrichis en allant demander de l’argent à Bongo pour soi-disant amener Daniel Mengara à lui comme un trophée de guerre.

Par ailleurs, nous n’accepterons plus de sollicitation de rencontre à l’étranger. Désormais, si rencontre il doit y avoir, elle se fera au Gabon même au vu et au su de tous les Gabonais. Ni le BDP-Gabon Nouveau ni Daniel Mengara ne se prêteront aux choses de l’ombre qui cultivent les compromissions sur le dos des Gabonais.

S’agissant du projet ulcéré de Belinga, le BDP-Gabon Nouveau condamne sans appel la duplicité et l’incompétence dont a fait preuve le régime Bongo dans ce dossier. Si vous ne le saviez pas, je vous le dis aujourd’hui. Le contrat que le régime Bongo a signé avec les Chinois équivaut à une vente pure et simple de la souveraineté nationale du Gabon.

Non seulement le régime Bongo a négocié d’obtenir des Chinois 1 600 milliards de F CFA, c’est-à-dire l’équivalent du budget de l’état Gabonais, sans expliquer à quoi servirait cet argent, mais il a aussi, en l’article 6.1.4 du contrat tel que rapporté par le Gri-Gri International du 25 octobre, accepté que les Chinois puissent faire venir de manière illimitée du personnel chinois de Chine pour réaliser le projet. Ce qu’il faut comprendre, donc, c’est que le fantasme que Bongo et son régime vendent aujourd’hui aux Gabonais sur le plein emploi grâce à Belinga est une illusion. Sur la base de l’accord sur Bélinga, les Chinois pourront faire venir 10 millions de leurs compatriotes au Gabon sans que le gouvernement puisse les en empêcher. Et ce sont ces Chinois qui auront des emplois, et non les Gabonais comme le régime Bongo le prétend. Par ailleurs, cet accord expose le Gabon à une invasion chinoise qui pourrait très rapidement, sur trois ans seulement, faire du Gabon un pays chinois et non plus un pays africain. Si seulement 800.000 Chinois entrent au Gabon, ils seront majoritaires et il n’y aura plus de Gabon en Afrique centrale, mais une colonie chinoise. A cette allure, il ne resterait plus qu’à élire un président chinois à la tête du Gabon ! Et comme dans la société qui doit réaliser le projet, la COMIBEL, les Chinois détiendront jusqu’à 90% des parts sur l’investissement sans payer de taxes au Gabon, vous voyez que le Gabon, avec ses maigres 10% de part, n’aura aucune voix ni la capacité de prévenir une mort du Gabon par l’invasion chinoise.

Le Projet de Bélinga est donc un vrai danger et une atteinte insupportable à la souveraineté nationale gabonaise. A une époque où le baril de pétrole se monte à pratiquement 100 dollars le baril, on ne comprend pas pourquoi le régime Bongo continue à emprunter de l’argent aux institutions internationales alors que les revenus pétroliers du Gabon ont triplé depuis l’an 2000, époque où le baril de pétrole se vendait à 25 dollars.

Non, mes chers compatriotes, le projet de Belinga est un projet ulcéré depuis le départ. Il n’apportera pas le plein emploi aux Gabonais et ne profitera pas aux Gabonais de l’Ogooué-Ivindo. En fait, il ouvrira la porte à une invasion chinoise qui fera disparaître le Gabon de la carte du monde. Il faut donc tout de suite arrêter ce projet et revoir cet accord dans le cadre d’une conférence nationale, de manière à faire comme le Congo-Kinshasa, où le parlement a imposé aux Chinois d’employer des Congolais et obtenu des arrangements qui ne remettent pas en cause la souveraineté de la RDC.

A Omar Bongo, nous disons d’arrêter les conneries. Le Gabon a assez souffert des incompétences du régime. Il y a assez d’argent au Gabon aujourd’hui pour faire les routes, créer des emplois, construire des hôpitaux et des écoles, sans que l’on ait à aller se prostituer chez les Chinois ou auprès des institutions financières internationales. Le Gabon n’a pas besoin d’emprunter de l’argent car il y en a assez chez nous pour tous les projets de développement. Il est donc important que le projet de Belinga soit gelé jusqu’à ce que des études de faisabilité réellement compétentes soient faites et la souveraineté du Gabon affirmée. Nous n’avons rien contre les Chinois ni les investissements chinois au Gabon. Ce qui nous révolte, c’est la légèreté chronique du régime Bongo.

Vive le Gabon.
Vive la nouvelle république.
Vive le BDP-Gabon Nouveau.


Fait à Montclair, New Jersey (USA), le 17 novembre 2007

Contacts aux USA
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, New Jersey, 07052, USA
Tel: 973-447-9763
Fax: 973-447-9763
Site: https://www.bdpgabon.org/

Contacts au Gabon

Quartier Nzeng Ayong,
à côté du Quarrefour GP
Tel: +241. 07.23.39.01


Le BDP-Gabon Nouveau (« Bongo Doit Partir, pour la Construction d’un Gabon Nouveau ») est un mouvement politique gabonais de libération nationale en exil dont le siège se trouve dans le New Jersey aux Etats-Unis. Le BDP-Gabon Nouveau (https://www.bdpgabon.org/) recherche la suppression du régime Bongo et le départ d’Omar Bongo du pouvoir par tous les moyens possibles. Le Mamba (https://www.lemamba.org/) en est la branche armée.

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